Une des origines du mouvement

 


Voilà, après avoir parlé des revendications du mouvement de Brest-Guilers, parlons un peu de l’histoire du mouvement dans sa globalité. Bien sûr j’en avais raconté les principaux événements ici, avec mon Mc-Q :

1. Introduction
2. Les premiers fruits de la révolte
3. La rap session ( réunion ou nous avions essayé de partager nos soucis à la direction) :
4. L’entretien du manager masqué qui était particulièrement louche ( on suppose de l’anti syndicalisme, il était la cible à abattre)
5. L’enquête de cet entretien particulièrement étrange
6. La démission du manager masqué

L’histoire du blog avec notamment la fameuse histoire des juristes :
1. Introduction
2. Au sujet du dernier entretien qu’a eut le manager masqué à propos du blog
3. Les hypothèses concernant la façon dont ils ont eu vent du blog

Voici ce que disait le manager masqué il y a un an et demi, alors que nous quittions tout deux le restaurant avec le sentiment de ne pas avoir terminé les choses comme il le fallait :

« Je crois moi-même être un obstacle pour la continuité du mouvement car je suis trop étiqueté de tous les bords. Je pense (ou j’espère) que mon départ sera très sain dans le sens que du sang neuf pourrait reprendre le projet. A la connaissance des expériences passées, certains pièges pourraient être évités par ces nouvelles personnes. De plus, la direction n’a pas cessé de penser que se débarrasser de moi c’est se débarrasser du syndicat. Laissons-leur cette idée, cela permettra au gens qui reprennent le mouvement de continuer sans pressions, en toute anonymat. Je veux faire comprendre qu’un réel mouvement ne dépend jamais d’une personne, ou ce n’est pas un mouvement. Si vous lisez ces lignes et que vous désirez vous-même monter un mouvement, posez-vous d’abord cette question : « pour qui je le fais ? ». Si la réponse est tout simplement « moi » laissez tomber, vous avez plus le profil d’un pro-MC-Q que de quelqu’un qui veut faire bouger les choses. » http://lequipier.blogspot.com/2008/08/en-rouge-les-paroles-du-manager-masqu.html

Vous avez vu la phrase en gras ? Du sang neuf pourra reprendre le projet… C’est exactement ce qu’il s’est passé avec le Mcdo de guilers.

A l’époque, je disais :

« Le mouvement hiberne, tranquillement. Il se réveillera quand tout dérapera encore à nouveau. Car, malheureusement, ça va déraper. Si ce n’est pas déjà en train de déraper… »

Et ça a dérapé. On m’a contacté par le biais du blog pour me raconter des histoires toutes aussi aberrantes les unes que les autres, dans d’autres restaurants, lointain ou plus proches. Cela a commencé par l’appel d’un équipier que le manager et moi avons pu aider :

1. http://lequipier.blogspot.com/2009/06/lentretien-avant-sanction-le-vrai-celui.html
2. http://lequipier.blogspot.com/2009/06/lentretien-avant-sanction-qui-pue-la.html

Ce fut presque une victoire… Du moins, l’entretien avant sanction ne donna aucune sanction et ne donna rien du tout ! Ni manipulation, ni harcèlement.

Dans la même idée, nous avons participé en secret à une rap session (les fameuses réunions entre le responsable de marché et les équipiers) à distance avec l’aide d’un collègue qui travaillait là bas.

Puis le syndicat nous a recontacté (comme il le fait a chaque fois que l’histoire touche la restauration rapide, et nous remercions la CGT pour la confiance qu’elle nous porte) , cette fois il s’agissait plus d’individus seuls, mais d’un groupe, et un groupe sacrément motivé !

Donc, mes chers ex-patrons, comme vous avez pu le constaté, nous sommes patients et bien que dans l’ombre, nous continuerons à agir tant que nous le pourrons, tant qu’il y en aura nécessité.

Se débarrasser du manager masqué n’aura pas suffit à détruire le mouvement, et aujourd’hui, une nouvelle troupe a repris le flambeau. Et quel groupe ! A présent l’histoire de ce mouvement leur appartient et j’ai entièrement confiance en leur courage, leur résistance face aux pressions, leurs envies d’enfin réussir à mettre fin à ces pratiques lamentables d’irrespect des êtres humains que nous sommes.

La suite : ça s'est passé comme ça à Guilers