cet article est la suite de : introduction d'une révolte (1) ; la révolte et ses premiers fruits (2)
Mais qu’est-ce donc ? un rendez-vous bi-annuel avec le grand grand patron et quelques équipiers volontaires, pour évoquer les problèmes du restaurant.
Nous avions énormément d’ambition pour cette réunion, car elle permettrait de dévoiler en face à face, les problèmes évoqués lors des réunions syndicales entre nous.
7 pages ont été préparées, tenant compte des avis de chacun des employés.
Ont été présents : 6 employés ( un record dans le restaurant), le grand grand directeur, la déléguée du personnel et une assistante administrative.
Le climat est glacial, et déjà je pressens le pire.
« Je vois que vous vous êtes préparé… »
Et là, le grand grand directeur s’adresse directement au manager masqué.
Premier terme abordé :
- les entretiens individuels qui ont été tenus par le directeur et le grand grand directeur à la suite de l’inspection du travail.
La raison celon lui ? Il y aurait une « rumeur » informant la direction d’une mauvaise ambiance.
Déjà, on peut constater qu’il y a déplacement du problème, car quelque soit l’information de base « la mauvaise ambiance » est une conséquence. Bien sûr, les entretiens étaient là pour en découvrir la raison, mais la façon dont est présenté le fait amené a une autre interprétation.
Ce que la manager masqué a tenté de faire comprendre :
Que la déléguée du personnel était là pour nous représenter, que c’était à elle de mener ces entretiens. D'une part, car c’est son rôle, d’autre part les entretiens avec la haute direction provoquent plus de mutisme que de véritable dialogue ( car c’est impressionnant notamment d’être face à celui qui a le « pouvoir »
D'ailleurs pour souligner ces propos, l’administration avait affiché une lettre indiquant la disposition de la déléguée du personnel pour répondre à tout problème, c'était dans cet esprit :
Mais qu’est-ce donc ? un rendez-vous bi-annuel avec le grand grand patron et quelques équipiers volontaires, pour évoquer les problèmes du restaurant.
Nous avions énormément d’ambition pour cette réunion, car elle permettrait de dévoiler en face à face, les problèmes évoqués lors des réunions syndicales entre nous.
7 pages ont été préparées, tenant compte des avis de chacun des employés.
Ont été présents : 6 employés ( un record dans le restaurant), le grand grand directeur, la déléguée du personnel et une assistante administrative.
Le climat est glacial, et déjà je pressens le pire.
« Je vois que vous vous êtes préparé… »
Et là, le grand grand directeur s’adresse directement au manager masqué.
Premier terme abordé :
- les entretiens individuels qui ont été tenus par le directeur et le grand grand directeur à la suite de l’inspection du travail.
La raison celon lui ? Il y aurait une « rumeur » informant la direction d’une mauvaise ambiance.
Déjà, on peut constater qu’il y a déplacement du problème, car quelque soit l’information de base « la mauvaise ambiance » est une conséquence. Bien sûr, les entretiens étaient là pour en découvrir la raison, mais la façon dont est présenté le fait amené a une autre interprétation.
Ce que la manager masqué a tenté de faire comprendre :
Que la déléguée du personnel était là pour nous représenter, que c’était à elle de mener ces entretiens. D'une part, car c’est son rôle, d’autre part les entretiens avec la haute direction provoquent plus de mutisme que de véritable dialogue ( car c’est impressionnant notamment d’être face à celui qui a le « pouvoir »
D'ailleurs pour souligner ces propos, l’administration avait affiché une lettre indiquant la disposition de la déléguée du personnel pour répondre à tout problème, c'était dans cet esprit :
Et la réponse en rap session, ça :
Je note que le grand grand directeur a dit à de multiples reprises ( 5 fois) que la déléguée ne servait à rien, que le pouvoir venait de lui et pas d’elle. Je souligne qu’elle était juste en face de lui.
Interprétation : il n’accepte pas d’intermédiaire entre lui, c’est lui le pouvoir et personne ne doit se mettre en travers de ça. C’EST LUI QUI COMPTE. De la défense, on n’en a pas besoin
À ce propos, il a clairement refusé des suppléants pour aider notre déléguée (qui a avoué avoir déjà suffisamment de travail comme ça). Car ça ne sert à rien, les délégués ne servent à rien dans aucun de ces restaurants.
Et là, bizarrement, j’ai eu envie de gerber. Mon cursus de psycho faisant régulièrement surface, l’intolérable a éclaté a mes yeux. Comment on peut traiter des gens comme ça ?
Le cas du manager plein d’âme.
Qui je le rappelle, a été en dépression à cause du harcèlement de la direction et qui est adoré de tous les équipiers. Nous avons demandé qu’il n’y est plus de moqueries injustes de la part des autres managers.
Le but est clairement prononcé de notre part, mais le patron retourne le problème « a bah si c’est comme ça j’en parle en réunion manager, ça le mettre sacrément mal à l’aise »
Cette vicieuse stratégie se renouvèle lorsque nous condamnons le tableau des chiffres des caissiers . « si c’est comme ça, on pourrait afficher aussi les écarts caisses, les annulations, on peut faire ça aussi ».
La guerre est déclarée.
J’appelle pas ça une écoute, moi, c’est juste entendre ce qui est dit, le reprendre, le modifier à sa convenance et en faire une menace !
Toutes les idées présentées ont été traitées de la sorte. Tournée en menace, balancée violemment contre le manager masqué.
Si le regard du grand grand directeur a été plus ou moins bienveillant vis-à-vis des équipiers de la réunion, cela n’a pas été le cas pour mon manager masqué. La fusillade bleue m’apparaissait terrifiante de mon coin.
Les seuls problèmes bien accueillis, sont ceux d’ordre matériel. Qui ne sont pas des problèmes de fond…
On note tout de même, une allusion à des vols réguliers. Jamais dit directement, il prononce souvent le mot, l’associant aux annulations des caisses et au matériel… « Je ne sous-entends, rien, mais c’est quand même étrange » ouais, ouais… donc, tu le sous-entends quand même, si c’est étrange.
Concernant le matériel, il nous as donné une telle belle preuve de l’infantilisation quotidienne au mcdo. Le matériel se casse souvent. « Vous savez, c’est comme les enfants, vous leur donnez un beau jouet… » Nous sommes des gamins incapables de garder en état nos outils ( je rappelle que ça fait 7 mois qu’on a pas de timeuse, on a été suffisamment puni, là non ? )
Concernant les problèmes avec la clientèle (du à un mauvais affichage des promos étudiantes, de la politique drastique des sauces) notre responsable de marché dit a plusieurs reprises que ce sont des cons (OUI vous avec bien entendu, le responsable de Marché), qu’ils ont trop abusés.
Concernant l’image de marque de ce responsable de marché, je signale qu’on a parlé d’un manager vendant des bières à emporter (alors que la licence ne le permet pas) en tapant « sur place » sur la caisse. Le patron ne condamne pas cette attitude, il voit ça comme une sorte de « jeu » entre ce qui est autorisé de faire et ce qu’il ne l’est pas. En gros, qu’importe la loi si on l’évite avec cette subtilité.
Ce qui n’a pas pu être abordé (pour des raisons de bon déroulement de la rap session, de protection des gens présents :
- la pétition au sujet de la prime
- les revendications au sujet du salaire, de mutuelle…
- le syndicalisme...
- les droits, la convention collective…
Et beaucoup de sujets incompris, détournés de leurs objectifs initiaux : Exemple le tableau de chiffre, les évaluations affichées > nous voulions que ce soit retiré, et communiqué individuellement ; ça ne se fera pas, on peut espérer qu’il y est plus de commentaires déplacés dessus, mais le reste, y faut pas y penser. Il a refusé d’admettre que comparer des moyennes dont le nombre de données sont différentes est faux.
Prochain objectif : voir si ce qui a été dit correspond au compte rendu ; voir si les maigres promesses sont tenues. Le reste, je ne le cite pas, par mesure de précaution.
Bon, pour plus de détails les mcdonaldeux de chez moi, envoyez-moi un mail !
la suite : ici
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