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dimanche 12 avril 2009

Petit guide de survie face à un patron exécrable n°2

suite de cet article.

Continuons notre voyage chez l’exécrable patron que vous avez envie de tuer, d’éliminer, de lobotomiser, d’emprisonner, etc.

Voyons un peu sa communication.
- Il vous reproche sans cesse des choses, même quand vous avez des années et des années d’ancienneté.

Les remarques sont constantes, et sont parfois délirantes. Je me rappelle encore de ce fameux moment, où face au bac à frites qui contenait à approximativement 12 frites, mon exécrable-castrateur-manipulateur me fit cette remarque « ah non, on ne sale pas comme ça, il faut que tu sales en M ». Même un autre responsable a pris ma défense face à ce misérable tas de frites qui ne méritait pas cette overdose de sel. J’ai osé argumenter, dire que je m’adaptais en fonction des frites.

Non. Ce n’était pas bien.

Comme ce fameux jour où j’ai tenu l’emballage des frites (décidément, une vraie problématique ces frites) le pouce EN DEHORS du m.

Quand il arrive de tels reproches sur de si insignifiants détails, soyez lucide, vous n’êtes pas en tord. En quoi la productivité ou quelconque règle importante peut être chamboulée pour si peu ? (si… En restauration rapide, avoir des initiatives c’est mal, ça dénote une réflexion chez l’équipier polyvalent qui se doit d’être un bon robot. Mais il se verra également reprocher de ne pas prendre d’initiatives.)

Alors, ne faites pas l’erreur d’user de votre salive pour vous justifier. Les raisons qui vous poussent à de tels "actes de rébellion", monsieur castrateur s’en fout. Il veut juste marquer son territoire, vous pisser dessus, il a besoin de prouver sa puissance de mâle.

Car on l’a vu, l’homme peut être terriblement frustré. Ou a un complexe d’infériorité qui le pousse sans cesse à vouloir se montrer plus grand que vous, même s’il est plus petit.

Pourquoi ne pas se justifier ?


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Parce que plus vous parlez, plus vous lui tendez des perches pour qu’il vous humilie encore plus. Tous les mots que vous pourrez dire seront volontairement pris de traviole, retournés contre vous.

Le castrateur-manipulateur n’est JAMAIS dans une communication normale, il ne sera jamais sincère, il est toujours dans le calcul et la stratégie. C’est inconscient, où alors, j’imagine, consciemment appris par des formations anti-psychologiques.

Que faire face à un reproche injustifié ou délirant ?

Rien dire. Ou en dire le minimum. Ne pas montrer de sentiments, d’émotions. Faire comme si de rien n’était, rester neutre et si possible être hyper zen.

Oui, car recherchant à vous écraser, la pire de ces défaites c’est de ne pas réussir à vous faire flancher. Et flancher, ça veut aussi dire s’énerver, commencer à gueuler, bref être agressif sera une preuve de faiblesse, ça montre que vous êtes touché.

Zen…

L’exécrable se penchera alors sur une autre "source de pouvoir". Ou pas. Peut-être aussi que votre calme sera perçu comme une insolence, un défi à son faux pensant que votre attitude est un appel au combat.

Dans ce cas, soyez irréprochable au niveau de votre travail. Il pourrait saisir n’importe qu’elle microscopique erreur pour vous envoyez en entretien avant sanction.
Quand l’exécrable n’aime pas quelqu’un, il pousse à la démission, il va même jusqu'à inventer des fausses erreurs pour monter un dossier contre vous.

Quand on arrive à ce stade (et même avant), on ne peut plus résoudre les choses seul. N’ayez pas honte de faire appel à un syndicat (ou au manager masqué et moi, notre boite mail est disponible aussi pour ça, on peut vous conseiller), ou d’autres personnes. La situation peut vite tourner au drame et vous aurez besoin de personnes qui s’y connaissent juridiquement, des témoins, d’autres professionnels (médecine du travail par exemple). Il faut savoir que l’exécrable a une formation et une expérience en écrasement, poussage-à-la-démission, alors de votre côté il vous faut aussi des armes toutes particulières, intelligentes et réfléchies.

Préparez vos entretiens avec rigueur, face à l’exécrable la sincérité, l’honnête de cœur ne marchera pas, surtout s’il vous a pour cible. Sa communication de pervers-narcissique peut paraître impressionnante, on peut penser qu’on ne s’en sortira jamais, qu’on se fera piéger.

C’est faux. Même l’exécrable a ses limites, à force de claques dans la tronche, d’humiliations et de coups bas, on apprend à cerner le bonhomme et l’intelligence des ces stratégies est comprise.

Et là…


^^^^ MDR LOL PTDR ! ^^^^
(Désolé de faire ma kévina, mais c’était bizarrement approprié pour une fois.)

Vous avez une multiple façon de communiquer. Rien n’est pareil dans vos mots lorsque vos interlocuteurs sont différents. Selon vos états d’âme, votre communication se change, se charge de bizarreries avec la fatigue, est sommaire lorsque vous venez de vous réveiller. C’est le langage qui s’adapte à l’environnement, au contexte, au corps lui-même. C’est parfaitement normal, je dirais même que c’est preuve d’intelligence, dans le sens ou vos fonctions cognitives savent s’économiser ou fonctionner à plein régime.

Bref, on ferait des dessins de vos communications, il y en aurait des dizaines différentes, colorés ou pas, complexes ou primaires…

Le dessin de la communication de l’exécrable est unique (du moins sur le lieu professionnel, on espère pour ses proches que ce n’est pas pareil à l’extérieur). Ok, il est complexe, plein de perversités difficiles à saisir, mais il est unique.

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Vous comprenez l’avantage ?

Une fois que vous aurez cerné son mode de communication, que vous aurez compris les erreurs qui lui laissent gagner du terrain, vous aurez tout compris. Et contrairement au type normal qui pourrait réagir n’importe comment, changeant de registre, bref ce type normal dont vous ne pourrait presque rien prédire des attitudes, l’exécrable sera cernable.
Et c’est sans doute à ce moment-là qu’il va commencer à s’entourer pour vous adresser la parole, pour déstabiliser, rendre votre jeu plus difficile.


>>>> La suite !

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