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mercredi 27 août 2008

le lobby

Bizarrement, pour les nouveaux venus c’est souvent un soulagement d’être envoyer au lobby (la salle où mangent les clients) . Loin de la course, de la pression Les objectifs ici sont réalisables par tous. 


Ici pas de norme ridicules, ou presque pas. Une table se lave comme on veut, le balai on le passe comme chez soi.
Bon, y a quand même une façon de plier le chiffon et une certaine organisation dans l’ordre des choses à effectuer.
Le poste idéal ?
Vous êtes seul ou presque.
Et là, après des heures a refaire l’interminable chemin poubelle/broyeur/table/sol/plateau, vous déprimez. Car c’est toujours sale, c’est frustrant et les clients vous regardent pour la plupart de travers.
Quelqu’un qui passe le balai devient louche allez savoir pourquoi.
Et là aussi vous êtes une merde, on ne vous respectera pas.
Y aura toujours une mère, qui, vous désignant, dira « tu as vu, si tu travailles pas l’école tu finiras comme elle ». Et pourtant vous êtes bac+ 4…
Y aura toujours ces petits cons, ravageant votre boulot en jouant a celui qui balance le plus de pailles par terre, ceux à qui vous avez demandé gentiment de ramasser toutes ses bêtises, qui vous rappellerons :« mais t’es payé pour ça ».

Et ses plateaux jonchant les tables, vous narguant, toutes ces immondices qui n’ont pas connus le « merci » des poubelles, parce que j’imagine, c’est un effort trop conséquent de porter son plateau.
Un jour, J’ai même retrouvé le mot d’un client. Un mot d’amour, qui disait « range ça salope ». Ça donne toujours du baume au cœur, ça rappelle toujours la magnifique condition dans laquelle on s’est placée.
A coté de ça, c’est aussi ici que j’ai connu le plus de soutien des clients. Quand je retrouvais la salle ravagée, quand de gentils jeunes se foutaient de moi, certains se révoltaient pour moi.
Les petites mémés du dimanche après midi qui vous encourage à chaque table nettoyée, tout juste si elles n’applaudissent pas votre performance et la solidité de votre dos.
Alors ceux là, ces clients là, je leur témoigne toute ma gratitude. Vraiment eux mérite d’être considéré comme des rois.
La tristesse… c’est bien une caractéristique que je pourrais attribuer au lobby.
Quand vous trouvez une SDF se lavant dans les toilettes, quand des fous y squattent toute la journée, quand vous apercevez que c’est l’unique lieu de rencontre entre un père et son fils…
C’est alors que vous comprenez pourquoi les anciens sont toujours réticent pour allez passer la balayette.
Bon courage !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je travaille (bientôt travaillais) chez un concurrent, et c'est pas les clients les plus chiants (bon sauf ceux qui ne ramassent pas leurs plateaux et mangent comme des porcs...)
Mais plutôt les collègues (L'ambiance ici, était plutôt bonne par devant et super hypocrite par l'arrière, mais maintenant ça commence à dégénérer aussi par devant.. (Le restau a ouvert il y a pas longtemps..) )
Et genre, si tu es au Lobby, certains collègues te considèrent comme de la merde...
Genre, pour ne pas citer mon exemple..
Mon RS m'appelle car il y a un soucis avec la machine à café, donc elle me montre, pendant ce temps un collègue de caisse arrive aussi, me gueule dessus pour que j'aille chercher la mop et une lavette --" (Donc je n'ai pas pu suivre les instructions de mon RS..) On me charge (mais vraiment chargé... Je ne pouvais pas en porter plus, surtout que je sors d'un lumbago... A cause du travail..) les bras des parties de la machine à amener à la plonge... Donc le temps de les mettre ça a forcément prit une petite minute, et entre temps, mon cher collègue est venu me gueuler dessus en me disant que je devais ramasser mon bordel (seau et la mop, c'est sur qu'il ne pouvait pas le pousser sur 10-15m...) car c'était pas à lui de faire le lobby...
Vive la solidarité et l'amabilité :)

Anonyme a dit…

Le lobby pareil j'aimais bien parce qu'on m'y foutait un peu la paix. Le moment où j'ai craqué ça a été quand j'ai pris la suite d'une collègue qui avait travaillé comme une grosse bouse en entassant les sacs poubelles en arrière salle, devant le monte charge sans les descendre pendant 1h, sachant qu'il y avait une mer d'huile dessous... non je comprends pas comment il pouvait y avoir de l'huile sur une surface de 3x6m (le tas faisant 1,5m de haut) que tout le monde avait marché dedans et en avait foutu plein la salle où la moindre grand-mère ou femme enceinte aurait pu se casser la gueule de façon dramatique. Le pire étant que quand je suis venue demander une explication de la situation à la collègue qui m'avait précédé, ça l'a vexée que je vienne la remettre en cause parce qu'elle c'était une ancienne et qu'en tant que "petite nouvelle" de moins de 6 mois j'avais qu'à fermer ma gueule et rattraper ses conneries.

J'ai toujours été outrée de voir les gens partir en laissant leurs plateaux sur la table, mais depuis que j'ai effectivement dû débarrasser après tout ces gens trop feignants pour se donner la peine de vider un plateau dans une poubelle, ça me rend dingue. Et pour avoir bossé chez Macdo et Quick, je peux dire que c'est blanc bonnet et bonnet blanc.

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