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mardi 26 août 2008

Le temps grignoté

Trucs non maîtrisables, pas agréables, mais grignotant
votre horaire d’un temps non-négligeable.
- être convoqué
Ça prend du temps de se faire enguirlander par le directeur. Prenez l’événement du bon coté. Vous serez assis et vous n’aurez qu’à écouter les reproches. 
Là, l’idéal, c’est de faire durer le moment même s’il n’est pas agréable. Lancez des débats. Un écart caisse ? Abordez la responsabilité des managers, posez des tas de questions, faites le naïf.
Le mieux est encore de faire dériver le sujet sur d’autres problèmes, n’oubliez pas, l’objectif principal est de rester poireauter sur cette chaise un maximum de temps. Votre dos vous en sera reconnaissant.
N’ayez pas la trouille, ça convoque pour tout et n’importe quoi. « La sanction éventuelle » précisé sur la convocation est un leurre pour vous faire paniquer.
Si c’est grave, le courrier arrive chez vous avec accusé de réception.
- être enrhumée
Aux joies de l’hiver, cette purulence du nez constante, éternuements disséminant vilaines bactéries, et ces toux fantastiquement bruyantes !
Vous qui oscillez entre les 45 degré de la cuisine (du en partie au chauffage excessif de la salle et l’absence de ventilation) et le petit 5 degré du dehors, vous ne pouvez pas y échapper.
Vous êtes un antibiotique humain ? Ah, ah c’est ce que vous croyez !
Voyez ces clients si pâles que vous servez, oui, ceux aux oreilles bouchées qui hurlent leur commande, ceux qui se rapprochent dangereusement de votre visage, crachotant en tout sens….
Vous avez senti cette haleine fétide quand il a demandé son BigmacGiant, vous n’avez eu le temps de reculer.
Et voilà que c’est vous qui pesté de la tronche !
Il ne faut pas croire que la gastro empêche le client malade de venir manger, bien au contraire.
Avez-vous senti ces effluves dans les toilettes de la salle ? Peut-être avez-vous constaté visuellement le drame d’un hiver trop rude…
L’arrêt maladie est une solution classique, voir obligatoire selon la teneur de votre souffrance. Une solution plus que courante d’ailleurs.
Si vous êtes masochiste et que vous pleurez déjà trop souvent devant vos fiches de paye, vous partez en guerre tout de même.
Ce n’est qu’un petit virus, c’est pas grave, en plus il y a du paracétamol dans l’armoire à pharmacie (non ? pas de pansements non plus ? c’est pas grave, on se saignera dans les hamburgers et dieu aura la gentillesse de retirer se gentil virus du sida…)
Mais vous, contrairement à la direction qui ne se soucie pas plus que ça de l’absence de pansements ou autre, vous ferez très attention à ne pas répandre votre rhinopharyngite.
Vous irez vous mouchez tout les 5 minutes loin du regard des clients, vous laverez vos mains à chaque fois. Et pareil pour tout événement potentiellement répandeur de bactéries.
Les managers acclameront votre courage quant à votre résistance malgré votre état, qui sait ils vous proposeront peut être même des heures supplémentaires.
N’hésitez pas à aller faire semblant de vomir, ça vous permettra de consulter votre portable tranquillement.
Et vous constaterez par vous-même le souci que cette enseigne porte à la bienveillance de son image.
Perso, si j’avais un restaurant, je refuserais catégoriquement qu’un serveur vienne malade….

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