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lundi 1 septembre 2008

la fermeture

Ou appelée ferm', close.

Équipier, te voilà planifié jusqu'à 1h30 (du matin), voir plus...

Hum, hum, c’est bien tard tout ça pour un samedi soir, et tes amis insistent pour que tu les rejoignes, c’est le week-end tout de même !

Et bien tes amis aux agendas bien normaux, ils peuvent toujours attendre…


Car la mission qui t’attend sera rude et périlleuse, mais pire que ça, si tu as peu de chance, elle se renouvellera chaque samedi, chaque vendredi, et bientôt le Mc-Q va adorer te garder chaque soir pour lui tout seul.

Officiellement, mon restaurant avait déclaré que les équipiers ne ferait pas plus de 3 fermetures par semaine. Quelques mois après, certains se retrouvaient à en faire 5 par semaine (en fait, il ne faisait que ça...).

Opération nettoyage


Le restaurant tourne comme à son habitude, sauf que là, faut prier pour que personne ne vienne, pour que la ville entiére est décidée de se retrouver autour d’un bon plat maison.

Car voila ce qui t’attends :

La grosse machine à glace, une journée entière a se vider de sa substance blanche, ça a laissé des traces, sans parler des coulées de caramel figée sur ses inox, les éclaboussures sanguinolentes du sirop fraise du milshake…

Le comptoir et ses frites du midi planquées sous les caisses, véritables fossiles graisseux et toutes ses promos, ces ticket de caisse qu’aucun équiper n’aura eu le temps de jeter ou ranger.

Les inox qui ne reflètent plus aucun reflet, sont recouverts de longues traînées non identifiées.

Et le sol….

Le sol…

Maculé de graisse, des boissons y sont tombées, des dizaines de pieds ont étalées le tout.

Et je ne parle que du comptoir.

Car à l'arriére, la masse de travail est encore plus conséquente : Les Grills (la spécialité du manager masqué), la plonge, et toutes ces choses qu'il faut cellophaner ( Oui le Mc-Q kiffe le cellophane, on l'appelle par chez nous "stéphane" tant il est demandé)

C’est donc un champ de bataille qu’il va falloir nettoyer, astiquer, faire briller de milles feux.

Mais vous êtes deux devant, peut-être même tout seul. Et les gens sortant du ciné ont faim, alors vous serez dans l’obligation de reprendre votre caisse et remettre a plus tard le nettoyage.

Voila comment parfois, à 2h30 du matin, 1 heure aprés la soi-disant fin de votre horaire, vous vous retrouvez encore à tenter de rendre au restaurant son éclat originel.

Les semaines passent et soudain tout les événements qui avant vous enchantez, la fête de la musique, les matchs, les concerts deviennent une angoisse « mais comment on va s’en sortir » 1h de retard, 2heures ?

Donc si vous êtes de ferm', dites-vous que vous travaillerez alors que tous s’amusent, ce qui apporte son lot de conséquences : les clients sont ivres, donc ne comprennent rien, ou sont lourds, ou sont violents. Ça peut tourner à la bagarre générale, et il y a beau avoir un vigile, ça n’empêchera qu’à un moment donné faudra bien appeler les flics.

Vous serez débordé de travail et là plus que tout , les clients seront un fardeau, ça risque pas de donner le sourire en caisse et donc entraîner chez les bourrés une agressivité… vous comprenez le cercle vicieux.

Votre rythme biologique va en être chamboulé, surtout si vous êtes étudiants et qu’il faudra tout de même se lever tôt le lundi matin.

Les seuls avantages sont que vous ne vous ennuierez pas, et qu’il y a peu de chance pour que le directeur soit là (ce qui allége considérablement l’ambiance générale).

Bien du courage à vous, équipiers de la nuit !

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